Le découpage en tâches et la planification sont deux étapes cruciales dans la vie d’un projet. La réussite de ce dernier dépend en grande partie de la qualité de la planification et de la prise en compte des dépendances entre les différentes tâches. La technique PERT est une technique d’ordonnancement des tâches occupant une place toute particulière dans la gestion de projet.
Un peu d’histoire
La technique PERT (Program Evaluation and Review Technic) vient des Etats-Unis. Mise au point par la marine américaine dans les années 50, son objectif était de faire gagner du temps à l’armée dans un projet stratégique de fabrication d’armes nucléaires et de propulseurs. C’était la guerre froide avec l’URSS, et la technique PERT a permis de gagner plusieurs années de travail sur ce projet. Son efficacité a donc été prouvée dès le début sur le terrain.
Appliquée à l’industrie américaine, la technique PERT a également fait ses preuves, et s’est rapidement importée en Europe, et en France tout particulièrement.
Comment définir la technique PERT ?
La technique PERT permet de gérer l’ordonnancement des tâches dans un projet. Afin de rendre plus clair cet ordonnancement, un graphe, souvent aussi appelé « réseau PERT » est utilisé.
Naturellement, le prérequis indispensable à l’utilisation de la technique PERT est le découpage précis du projet en tâches, chacune devant faire l’objet de l’estimation de sa durée de réalisation, et les dépendances entre elles devant être clairement identifiées.
L’objectif est de représenter sous la forme d’un graphe un réseau d’étapes reliées par des tâches, faisant apparaître également toutes les dépendances ou les contraintes existantes.
La technique PERT, une représentation graphique de la planification
Techniquement, chaque étape sera représentée par un cercle et les tâches à réaliser pour l’atteindre par des flèches ou des vecteurs. Le début de la tâche est matérialisé par l’extrémité gauche de la flèche, et la fin par l’extrémité droite. Chaque tâche possède donc une étape de début et une étape de fin, à l’exception des tâches initiale et finale. On peut ainsi facilement mettre en évidence les dépendances entre tâches et les parallélisations possibles.
Lors de projet particulièrement complexes, il peut arriver que cette représentation ne suffise pas. On utilise alors la notion de « tâche fictive » qui permet de matérialiser une contrainte particulière, appliquée à l’enchaînement entre deux étapes. Cette tâche fictive n’appelle aucun moyen et a une durée de réalisation nulle. Pour la distinguer des tâches réelles, elle est matérialisée par un trait en pointillés plutôt que par une ligne pleine.
Mais la représentation des tâches et de leurs éventuelles dépendances ne suffit pas. Il faut aussi prendre en compte leur durée de réalisation. Dans le graphe PERT, nous allons utiliser les durées ouvrées estimées de réalisation. Pour les ajouter au graphe, chaque cercle représentant une étape va être divisé en trois parties. Le demi-disque situé en bas servira à l’identification de l’étape.
Le demi-disque supérieur sera quant à lui divisé en deux. La partie gauche servira à indiquer la date de réalisation au plus tôt, et la partie droite la date de réalisation au plus tard.
Une autre méthode consiste à indiquer le délai au plus tôt et le délai au plus tard en jours ouvrés des tâches entrantes et sortantes.
Une technique utile pour suivre la planification
La représentation graphique de la planification du projet la rend particulièrement lisible. Ainsi, les conséquences générées par tout problème ou dépassement rencontré sur la réalisation d’une tâche peuvent être rapidement identifiées. Les contraintes et dépendances d’une tâche sont visibles immédiatement, et le graphe PERT permet donc de faciliter la prise de décision du chef de projet quant aux mesures à prendre pour régler le problème et atteindre les objectifs fixés.
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